Texte de Samuel Churin sur la situation actuelle

Publié le 18 Janvier 2015

Salut à toutes et à tous,

Je bosse et ne pourrai donc pas participer à cette coord nat qui est me semble t-il plus importante qu’on ne pourrait le penser. Nous sommes en effet à la croisée des chemins et une troisième mi-temps se prépare. L’importance de ce qui va se jouer n’est pas à minimiser et nous devons préparer au mieux le calendrier qui nous attend. Tout d’abord il y a un rdv demandé par la rue de Valois parce que de fait le ministère de la culture va un peu reprendre la main sur le dossier. Il serait bien que des représentants de région y soit : tout le monde sait que seule la mobilisation les fait bouger et/ou leur donnera du poids pour modifier certains éléments. Il en va des congés mat, maladie mais aussi des règles de coordination et évidemment du droit d’option. Pour celles et ceux qui douteraient encore de la pertinence de notre participation aux tables, sachez bien que si le débat est ouvert (avec Valls demandant que le problème de l’épuisement des droits soient réglés dans les plus brefs délais) c’est parce que nous n’avons pas cessé avec Rose de mettre en avant ce problème. Combrexelle ne voulait pas en entendre parler tout de suite disant qu’il fallait du temps pour évaluer les conséquences des droits rechargeables mais en mettant en avant les nombreux cas et en insistant sur l’importance d’une modification rapide même lors de la bilatérale du nouveau modèle (donc hors sujet par rapport à l’objet de la réunion), le sujet a fini par gagner de l’importance. Alors que je reposais la question à la dernière plénière (normalement consacrée aux chiffrages), Archambault nous a promis que cela figurerait en bonne place dans le rapport et de manière très claire. Depuis, même les échos ont traité le sujet. Et si cela est rectifié (ce qui n’est pas fait), nous pourrons dire que tous les chômeurs profiteront de fait de la lutte commencée à Montpellier, idem pour la baisse du seuil de 200h à 150 h pour les femmes enceintes au chômage. Et PY et ses copains ne pourront plus dire que la lutte leur coûte chère ! Il faudra rappeler à tous ces directeurs que le dégel de 8% acté pour cette année est grâce à nous, idem pour l’augmentation du poste spectacle vivant l’an prochain. En dehors de ça, ce qui va se jouer dans les mois qui viennent est intéressant. C’est un accord de branche majoritaire qui devra être repris par les conf, l’état avançant que si les confs ne jouaient pas le jeu, il ne donnerait pas son agrément. L’état reconnait donc que l’agrément est sur la forme ET sur le fond (contrairement à Rebs en mars dernier). Mais il faut savoir que les régles au niveau pro respectent la représentativité dans le secteur ce qui donne un poids énorme à la CGT et une faible importance à la CFDT. C’est pourquoi un accord majoritaire avec date anniv par ex pourrait être trouvé sans la CFDT mais être majoritaire au niveau du secteur. Le problème c’est que ce sont les conf qui fixeront le budget. La CIP ne sera pas dans ses instances de négos puisque nous ne sommes pas un syndicat. Mais nous aurons tous les moyens de peser autrement et d’exiger que notre voix soit entendue. C’est aussi l’objet du rdv au ministère. Bien leur faire comprendre que les premiers concernés ne pèsent pas officiellement avec leurs critères mais sont souvent plus nocifs et plus décisifs ! Pour finir je voudrais vous livrer un argument que j’ai utilisé aux plénières et avec Romaneix (conseiller social Pellerin) qui fait mouche : les syndicats signataires ne cessent d’avancer l’égalité de traitement entre les chômeurs. Or l’obligation d’épuisement des droits ET calcul du nombre de jours indemnisés basé non pas sur le nombre de jours chômés mais sur un rapport entre le montant des droits et le nouveau salaire ont été appliqué aux intermittents dans la réforme de juin 2003. Suite au mouvement de juillet 2003, la convention a été modifiée pour permettre la demande de renouvellement des droits à n’importe quel moment (toujours appliquable pour les allocataires des 8 et 10 actuellement). Puis, après 3 ans de bataille, l’abandon du SJR ET le nombre de jours indemnisés basé sur le nombre de jours chômés (et plus sur un rapport entre le montant de l’IJ et le salaire) ont été inscrit dans la convention 2006. Pourquoi ce qui a déjà fait l’objet d’études et rectifié dans les annexes est-il appliqué pour le régime général ? Au nom de l’égalité de traitement, le nombre de jours indemnisés doit être calculé à partir du nombre de jours chômés ET un chômeur doit pouvoir demander un renouvellement de droits à n’importe quel moment. Voilà des manières très efficaces de faire le lien entre des dossiers que bon nombre d’interlocuteurs voudraient traiter séparément. Travaillez et amusez vous bien.

Bien à vous

Sam

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